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Le haut de la boucle de Davos (Source : mon papa!) |
Il y a des fois où il ne faut pas se priver d'écrire une nouvelle sur un blog .... 8ème en Coupe du Monde... ce n'est quand même pas tous les jours !
Réveillée à 4 h 30 ce matin… cette fois ça y est je crois que je réalise. Comme vous le savez déjà, j’ai croisé le père noël à Rovaniemi mais, promis, nous n’avons pas parlé de Davos !
Tout était parfait : ma préparation en altitude, ma forme du moment, les conditions de neige, le format de course, mes ski parfaitement préparés et les résultats des garçons (4 dans les 17 !), mais aussi la confiance que j’ai engrangée depuis ce début de saison. J’ai fait une bonne entame en Scandinavie et mon entraineur Anael me fait confiance, du coup je suis plus sereine.
Le week-end dernier à Bessans s’était déjà bien passé. Avec Mathias (Wibault), nous avions gagné tous les deux dimanche et, dans la voiture en rentrant, nous nous étions promis en rigolant de faire les deux dans les 15 à Davos. Mathias m’avait dit : « toi tu donnes le ton et moi je suis ». Alors j’ai tenu ma promesse, Mathias aussi, nous étions dans la bonne harmonie et c’est super agréable de réussir ensemble.
Hier, je suis partie tôt avec le dossard numéro 8. Malgré mon petit numéro, j'ai quand même pu être renseignée tout au long du parcours.
J’avais deux tours de 7, 5 km à faire, bien déterminée à ne pas finir 31e ou 33e. Je ne suis pourtant pas partie à fond. Au cours de ma séance d’intensité la veille sur la piste de Davos, j’avais décidé de skier « à l’économie » (sans faire monter l’acide dans mes jambes !), mais de rester régulière. Comme j’étais encore fraiche à la fin du premier tour, j’ai continué sur mon rythme soutenu.
J’aime bien courir en Suisse, c’est un peu comme à la maison. Sur le bord de la piste, beaucoup de suisses romands m’encouragent, la famille était là et j’entendais Alex Rousselet me crier : « Allez Anouk, tu fais la course de ta vie ! ». En fait, j’ai beaucoup moins souffert que sur d’autres courses, alors je me dis que ça doit être ça d’avoir la forme !
Quand je suis arrivée, je me suis retrouvée dans le fauteuil et sur la peau de yeti, il fallait attendre le passage de 70 dossards... mais je ne pensais pas y rester si longtemps ! Finalement, c’est Aino Kaisa Saarinen, dossard 41, qui m’en a délogée !
J’ai réalisé sans doute hier l’une de mes plus belles courses de ma vie. Je pense à mes années d’entrainement, à l’étape importante qu’elle représente dans ma carrière et surtout à la confiance que cette 8e place me donne pour la suite. Maintenant j’ai envie de faire ça souvent et même mieux, de rester encore plus longtemps dans le fauteuil à l'arrivée, et j’espère que cette course sera le début d’une belle série.
Je verrai dans ces prochains jours la suite pour les semaines à venir, mais aujourd’hui je me repose et je savoure !
Anouk