J’ai atterri à Genève vendredi midi, après trois semaines
pleines en Suède. J’ai pu enfin vider ma valise. Et maintenant que le petit
poney rouge gagné pour ma cinquième place au 10 kilomètre skate a rejoint celui
qui figure sur le bandeau de mon blog, c’est l’heure pour moi de dresser un
premier bilan de ces mondiaux de Falun.
La remise des prix, photos Andreas Rösler |
Depuis mes premiers mondiaux, Val di
Fiemme 2013, j’ai l'impression de mieux gérer la préparation. J’ai réussi à planifier différentes étapes pour monter progressivement en puissance et atteindre mon pic de
forme pour le grand rendez-vous de Falun.
Le matin de ma premiere course, le 21 février pour le skiathlon, je me suis
sentie un peu esseulée, seule française dans ma
combinaison de l’Equipe de France (aux couleurs kazakh) au départ. J’ai eu une attaque un peu délicate en classique. Même si j’ai perdu le groupe,
j’ai vite retrouvé mes sensations en skate, pour terminer la course en
confiance sur mon état de forme.
Mardi 24 février, j’étais ravie d'être au départ d'un vrai 10
kilomètres, sans avoir à effectuer deux fois la même boucle et repasser deux
fois au même endroit. Le parcours était comme je les aime : assez
exigeant, avec des montées bien raides et plusieurs parties dans lesquelles
j’ai pu exprimer mes qualités de glisseuses. Avec de bons skis, le dossard 5, je
me suis donc élancée avec Kikkan Randall en ligne de mire. Je l’ai reprise au
bout de six kilomètres et, portée par les encouragements des spectateurs aux
bonnets rouges et jaunes et par les supporters français qui avaient fait le
déplacement (ils et elles se reconnaitront), je n’ai pas coupé mon effort.
Photo Andreas Rösler |
Mise en confiance par mon entraineur et le
staff, portée par une belle dynamique de groupe, j’ai ainsi pu réaliser la
meilleure performance de ma carrière sur le circuit mondial (avec dans un coin
de la tête la leçon de mon aîné Hervé Balland qui, en 1993, avait décroché sur
ces mêmes terres un titre de vice-champion de Monde). Bien sûr, j’ai bénéficié
d’une situation de course et de conditions météorologiques que l’on ne
rencontre pas souvent. La porte était ouverte et j’avais les jambes ce jour-là
pour saisir ma chance, alors je l’ai fait !
Au delà de cette performance, qui est faite pour être battue le plus vite possible, je retiens qu’en sport, les résultats se
construisent sur la durée. Alors que rien ne me souriait en décembre, que je
n’étais pas satisfaite de mon niveau, je ne me suis pas démobilisée et ai trouvé la force pour ne rien lâcher et rebondir trois mois plus tard. Tout ça grâce
à ma détermination, le soutien de mon entraineur, des copines de l’équipe de France, du staff, et de mes proches.
En relais, le jeudi 26 février, même si le résultat n’a pas
été au rendez vous, j’ai vécu un beau moment également. Nous avons la
satisfaction de pouvoir aligner une équipe en relais sur ce rendez vous
mondial. Et cette course difficile a soudé encore plus fort notre équipe. Notre
histoire collective n’est pas finie.
Photo l'Équipe, Nicolas Luttiau |
De ces mondiaux sur les terres rouges de
Falun, il y a eu du beau pour le ski de fond en particulier, avec les médailles
des garçons, et le nordique en général, entrainé par les combinés nordiques.
J’ai donc repris l’entrainement dans le Haut Doubs depuis
une petite semaine avant de retrouver Saint Moritz et sa
région le week-end qui arrive.
A très bientôt, tout de bon !
A
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