Pour la première fois de ma carrière, je viens de passer
cinq nuits dans une chambre hypoxique du Centre National de Ski Nordique et de
Moyenne Montagne (CNSN) de Prémanon. L’objectif étant de tester, en vue de
l’hiver intense qui s’annonce, notre tolérance à ce type de stage qui consiste
à vivre en altitude (simulée) et s’entrainer en bas (ce que nos amis anglais
résument en quatre mots : living high, training low). En gros, c’est un
peu l’inverse de notre séjour automnal à Ramsau, au cours duquel nous vivons en bas (dans la vallée) et nous entrainons en haut (sur le glacier), là où
la teneur de l’air en oxygène est la plus faible.
La semaine dernière, j’ai donc gravi les cinq étages du Cnsn
pour gagner plus de 1 000 mètres d’altitude… (je suis passée de 1 400 à 2 700
mètres). J’ai passé environ 15 heures (pour la nuit et la sieste) par jour dans
la chambre hypoxique. Les journées étant consacrées au VTT, au ski à roulettes dans les Bellecombe, à la course à pied sur la Dôle ou la musculation.
Le plus dur ne fut pas d‘apprivoiser le ron ron régulier de
l’extracteur d’oxygène dans la chambre… mais de se sentir étudiée comme un
véritable rat de laboratoire ! Je ne saurais vous énumérer la batterie de
tests auxquels j’ai du me soumettre. Je me souviens des tests de forme le matin
avant le petit déjeuner, de l’oxydomètre au bout de mon doigt durant la nuit, de la pesée…
Grâce au suivi méticuleux de Laurent Schmitt, toutes les réactions de mon
organisme ont été analysées.
Et si pour l’instant, je me sens un peu fatiguée, mon niveau de performance devrait bientôt être optimisé. Sinon, actuellement, je dors à 800 mètres d’altitude,
chez moi!
La bise,
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